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Crise libyenne: nouveaux pourparlers à Tunis


Des délégations rivales libyennes sont arrivées samedi à Tunis pour une nouvelle session de négociations sous l'égide de l'ONU, pour tenter de sortir leur pays du chaos et d'une grave crise politique et économique.


Les parties rivales doivent se pencher à partir de ce dimanche sur la rédaction des amendements à apporter à l'accord interlibyen signé fin 2015 à Skhirat au Maroc, selon le député al-Mabrouk al-Khatabi.


Issu de cet accord, le gouvernement d'union (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj n'a pas réussi à faire l'unanimité en Libye.


Même s'il a réussi à étendre son influence dans la capitale et quelques villes de l'ouest libyen, le GNA peine à imposer son autorité sur de larges pans du pays. Le Parlement élu basé à l'Est et qui soutient le controversé maréchal Khalifa Haftar refuse de lui donner sa confiance.


Le point de discorde porte notamment sur l'article 8 de l'accord de Skhirat qui donne notamment au GNA le pouvoir de nommer le chef des armées.


Une première session de pourparlers en septembre avait réuni les représentants du Parlement élu en 2014 et du Conseil d'Etat issu de l'accord de Skhirat et formé par des ex-membres du Congrès général national (ex-parlement).


Les deux parties rivales s'étaient mises d'accord notamment sur la formation d'un Conseil présidentiel de trois membres.


Samedi, l'émissaire de l'ONU Ghassan Salamé devait rencontrer en début de soirée les deux délégations séparément avant les réunions de dimanche.


Les nouvelles discussions à Tunis devraient porter sur les prérogatives de ces deux autorités ainsi que celles du Parlement.


Le but est de préparer le terrain pour un référendum sur une nouvelle Constitution qui ouvrira la voie à des élections, selon la feuille de route présentée en septembre par M. Salamé aux Nations unies.


(agences)